• La grande fête des Halles : Narbonne avait sa Muse !

    Dans le cadre des fêtes populaires du début du XXe siècle, Narbonne a eu sa Muse. Et c'est aux Halles fraîchement construites que se tiendra le premier (et unique) couronnement de cette jeune femme choisie pour sa beauté mais également pour ses vertus (orpheline très jeune, elle avait élevé seule ses frères et sœurs) au cours d'une grande kermesse populaire qui s'est déroulée le lundi 19 février 1900 à " 8h1/2 du soir ". Le tout Narbonne était présent pour cette grande fête avec tombola, un " brillant concert donné par la musique du 100ème Régiment d'Infanterie et la Symphonie Amicale ". Au programme : des chants populaires mais aussi des valses et de la musique de danses Bulgare.


    Après la cérémonie de Couronnement de la Muse, Marguerite Ginoulhac (née le 8 septembre 1883), avec salves d'artillerie, embrasement extérieur des Halles et farandoleurs, les narbonnais ont eu droit à la lecture de " pièces de vers françaises et languedociennes primées au concours de poésies ". Pour finir la soirée, bataille de fleurs et de confettis pour se mettre en jambe avant la " grande sauterie " animée par un orchestre " composé des meilleurs musiciens de la ville sous la direction de M. Tivollier ". Une fête populaire qui n'a pas été pérennisée, mais qui a aussi fait un peu office de baptême des Halles pas encore investies par les commerçants. Extrait du "Courrier de Narbonne" du jeudi 22 février 1900 qui revient sur le couronnement de la Muse de Narbonne. … “ Un événement inattendu à Narbonne, c'est bien le couronnement de la Muse. Cette innovation dans nos Fêtes a été diversement commentée. Les uns approuvaient, d'autres allaient jusqu'à nous demander, avec une pointe d'ironie, si nous nous sentons assez vertueux pour décerner un prix de vertus. A ceux-là nous répondrons ce qu'un académicien, chargé de distribuer les prix Montyon, disait dans son discours : “ On ne nous demande point en général à nous-mêmes d'être vertueux ; mais seulement de ne pas être vicieux... ” …La devise de notre Comité des Fêtes est "Charité". Il s'agissait donc de récompenser une jeune fille méritante et de lui décerner un prix de Vertu en même temps qu'un prix d'argent. Le prix de Vertu !

    La grande fête des Halles :  Narbonne avait sa Muse !

    Ce sont les dames de la Halles qui l'ont donné. Nous nous sommes adressés à cette vaillante et intelligente corporation des dames de la Halle dont l'honnête jugement est infaillible… … Quant au prix d'argent, c'est le Comité tout entier qui l'a donné en ratifiant, par un vote unanime, le choix des Dames de la Halle ”.

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