• La fin du printemps signe pour bien des espèces la fin de l’hibernation. On ne se réjouira pourtant pas du réveil des chenilles dites « chenilles processionnaires du pin ». En se nourrissant d’aiguilles de pin, elles entraînent une défoliation (1) de l’arbre attaqué. En cas d’invasion massive, elles peuvent même considérablement affaiblir leur hôte, interrompant le cycle de croissance de l’arbre et favorisant la venue d’autres parasites.

    Elle doit son surnom à son mode de déplacement, qui consiste à évoluer en file indienne. En effet, à l’arrivée du printemps, les chenilles quittent leurs nids, situés aux extrémités des branches, et gagnent le sol pour trouver refuge dans un trou le temps d’atteindre leur stade final d’évolution.

    Chenilles processionnaires du pin


    Transformé en papillon nocturne, l’insecte aura à l’instar de ses semblables vivant la nuit une durée de vie très courte. Ne s’alimentant pas, il se consacrera exclusivement au renouvellement de l’espèce, déposant à son tour ses œufs sur les rameaux des arbres.

     

    Mais, la Thaumetopoea pityocampa, sous sa forme larvaire, ne s’en prend pas seulement à la flore. Dotée de poils urticants, elle peut provoquer chez l’homme, ainsi que chez certains animaux domestiques, des démangeaisons, des réactions allergiques, voire des problèmes ophtalmologiques et respiratoires.

    On possède malheureusement peu de moyens de défense pour freiner la prolifération de ces larves. Si la surface infestée est relativement restreinte, la destruction des nids et des pontes peut être suffisante. Des traitements chimiques existent, mais leur pulvérisation causerait des ravages similaires à ceux générés par les pesticides.

    Chenilles processionnaires du pin

    Déjà bien implantée sur le territoire français, notamment dans les vallées de la Loire et du Cher, le Massif central, le Jura et les Alpes, la processionnaire du pin envahit désormais la région Ile-de-France. Cette propagation, qui prend des proportions préoccupantes, devrait encore s’accentuer à l’avenir sous l’effet de la hausse globale des températures.

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